C’était la surprise du Père Noël au pied du sapin cet hiver : un magnifique reflex Nikon, le F-501 AF.
Présentation
C’est un appareil trentenaire (1986, comme moi) qui mêle donc look vintage et bonus nostalgie (comme moi) dans un bloc assez lourd (comme… hein ?) mais offrant une bonne prise en main avec sa poignée.
Mais plus important : le F-501 AF est le premier reflex Nikon « grand public » à offrir un autofocus intégré moderne, à travers l’objectif (TTL, Through The Lens). Il a été vendu aux États-Unis sous le nom de N2020 AF. Dans cette gamme d’appareil, les systèmes plus anciens nécessitaient des objectifs spécifiques qui contenaient le moteur d’autofocus. Le prix élevé à l’époque de ces objectifs a conduit à l’adoption du système intégré du F-501, déjà introduit par Minolta une année plus tôt.
Ironie de l’histoire, les reflex numériques modernes réintroduiront le moteur interne à l’objectif une fois la contrainte économique levée, et ce pour des raisons d’efficacité et de discretion sonore.
Bon à savoir : les batteries utilisées pour mettre en marche cet appareil sont de simples bâtonnets AAA, au nombre de 4, logés sur un support dans la semelle. Facile à trouver, y compris en rechargeable (merci pour la planète).
Autre nouveauté d’alors, le F-501 est équipé de l’avance automatique du film, il n’y a donc plus de levier d’armement. Le chargement en est grandement facilité, d’autant plus que la sensibilité du film est elle aussi automatiquement détectée. Mais comme toute évolution est progressive en photographie, ce moteur ne permet pas encore le rembobinage du film.
Avec l’appareil apparaissent les premiers blocs optiques AF Nikkor qui perdurent encore aujourd’hui ! J’ai donc été gâté par l’ajout de deux objectifs standards, le 50mm f/1.8 et le zoom 35-70mm f/3.3-4.5. Si le second est souvent jugé inférieur, je ne l’ai pas encore testé et j’ai privilégié un essai au 50mm. Bonne pioche : sa réputation la précède, c’est une excellente optique, lumineuse, précise et offrant un bokeh très agréable.
Nikkor AF 50mm f/1.8 : une excellente optique, lumineuse, précise, et offrant un bokeh très agréable.
L’appareil a été très facile et agréable à prendre en main. Je l’ai pris avec moi spontanément à plusieurs reprise pour une pellicule d’essai, sans jamais avoir besoin de réfléchir si la situation était adéquate. En belle journée comme en soirée avec peu de lumière, j’ai tout de suite été à l’aise. Une prise ferme et une bonne stabilité du déclenchement m’ont même permis de prendre quelques clichés dans la pénombre sans trop de flou de bouger.
Les modes de fonctionnement automatiques sont des programmes avec préférence pour les vitesses rapides ou lentes. Un mode priorité à l’ouverture sera votre meilleur allié. Et le mode manuel permettra d’utiliser les optiques compatibles. Seul le mode de priorité à la vitesse pourrait manquer à ses admirateurs. Quelques facéties ergonomiques de jeunesse peuvent être excusées : le bouton de mise en marche a tendance à rester en position intermédiaire, les boutons AF-L et AE-L sont un peu inaccessibles.
Le viseur est clair. Sur la droite est affichée la vitesse sélectionnée avec un guide d’exposition lorsque nécessaire. On peut regretter qu’il n’y ait pas de rappel de l’ouverture sélectionnée, comme sur le Canon A-1, mais c’est une habitude à prendre. Vers le bas, c’est un guide à la mise au point, avec le sens de rotation de l’objectif indiqué : utile lors de la mise au point manuelle !
Dans les basses lumières, la performance de l’autofocus déçoit.
Car dans les basses lumières, la performance de l’autofocus du Nikon F-501 déçoit, et on saisit alors les pas de géant qu’ont effectué les constructeurs avec les autofocus modernes. Lorsque le système automatique n’arrive pas à faire le point, le guide lumineux n’est pas d’une grande aide, et le miroir standard n’offre aucun indice utile à la mise au point manuelle. Il faut trouver un verre de visée optionnel, Type J, pour espérer bénéficier de l’appui de microprismes.
Tout cela mis dans la balance, le F-501 reste un très bon reflex qui permet de tirer le meilleur parti des excellentes optiques compatibles.
Quelques photos
Voici la galerie de quelques clichés tirés de cette pellicule d’essai : Ilford HP5 Plus à 400 ASA. Toutes les images ont été prises avec l’optique AF Nikkor 50mm f/1.8.
N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous souhaitez en savoir plus sur le Nikon F-501 AF, et pensez à partager vos clichés pris avec cet appareil en me mentionnant sur Instagram. Bonne photo !
Plus d’infos
- Le F-501 sur collection-appareils.fr
- Une autre présentation du F-501, parmi d’autres reflex Nikon, qui a justement été publiée le même jour que cet article sur mikeeckman.com.
- Le F-501 AF dans ma collection personnelle.
Bonjour.
Je possède un Nikon F501. Mais le type et le remplacement de batterie ne me parait pas très pratique. Existe t-il un grip pour cet appareil ?
Merci
Bonjour Jeffe, le manuel du Nikon F-501 indique que ce dernier est compatible avec un support de batteries un peu plus gros (référence MB-3) mais ne mentionne pas de grip.
Merci beaucoup pour ta réponse. C’est déjà mieux que le support batterie d’origine qui prend que des R3.
Je crois que je vais devoir me bidouiller quelque chose moi-même.
A moins que d’ici là, j’ai réussi à me payer un F6….
Bonjour Manon
Est ce que ce boîtier est compatible avec n’importe quel objectif actuel de la gamme nikon ?
Merci
Bonjour Neznal,
Tous les objectifs Nikon « AI », « AI-S », « AF », « AF-D », »AF-S », « AF-I » doivent pouvoir être montés sur cet appareil mais l’autofocus ne sera pas forcément compatible. Certains objectifs spécifiques peuvent aussi poser problème, et tout ceci est bien résumé sur le site de Ken Rockwell (ligne N2020 / F501).
Couplé avec le flash nikon SB20 très puissant ,et son rayon infra rouge pour une parfaite mise au point,mème en pleine nuit,le F501 peut prendre des photos d’excellentes qualités,surtout avec le 50mm très lumineux
dhw1ip